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Comme nous vous en avions parlé en fin d'année dernière, notre travail sur les fontaines de Saint-Hippolyte-du-Fort et le petit guide à leur sujet publié sur le site de la Communauté de communes du Piémont Cévenol ont attiré l’attention de professeures des écoles.
En novembre dernier, les professeures de Saint-Hippolyte nous avaient contactés et une réunion de travail nous avait permis de mettre en place pour 2025 un petit plan d’exploitation de ce patrimoine « fontaines », qui devait se matérialiser par des visites avec les élèves, des accès aux archives communales et éventuellement des interventions dans l’école.
Nous sommes heureux de vous annoncer que ce partenariat s'est mis en place comme prévu.
La balade des fontaines, boucles 1 et 2
Télécharger le petit guide
Le clin d’œil de Clio
L'arnaque du citoyen Courtoy en 1793
Quand les jeunes partent à la découverte
des fontaines de Saint-Hippolyte-du-Fort
Dans le cadre d’un partenariat, « Les Amis de Clio » et l’école primaire Fernand Léonard, ont permis aux enfants de CE2 et CM1 de découvrir les fontaines cigaloises. A la manœuvre aux côtés des enseignants et de leurs élèves. Sylvie Crégut et Roland Castanet.
Deux sorties sur site avaient été programmées et une troisième dans la salle du conseil de la mairie pour découvrir quelques documents d’archives.
Le 10 avril nous avons fait la petite boucle (boucle bleue) de la balade des fontaines qui permet de découvrir les fontaines de la ville et le bâtiment de la source qui les alimente.
Le 2 mai, nous avons effectué la grande boucle (boucle rouge) qui fait découvrir les fontaines des faubourgs de Mandiargues, de l’Église et de Croix-Haute, et au passage celle du Fort.
Le 5 mai, les élèves ont consulté quelques documents d’archives relatifs aux fontaines de la ville (dont le plus vieux date de 1688), le cadastre napoléonien de 1812 sur lequel apparaissent les fontaines et le plan de ville de 1816 où l’on peut visualiser les canalisations d’alimentation des fontaines..
Tout au long de ces rencontres, les échanges avec les élèves ont été riches, les questions nombreuses et variées. Nous avons eu face à nous des enfants très intéressés par l’histoire des fontaines, leur patrimoine qu’il soit bâti ou écrit.
Ils ont été surpris d’apprendre que « l’eau au robinet » était un luxe récent et ont compris que les fontaines étaient vitales pour leurs ancêtres. Apprendre également qu’aujourd’hui encore dans le monde, beaucoup n’ont pas encore « l’eau au robinet »[1].
Ils ont découvert des nouveaux mots tels que fontainiers, égout, égoutiers, bournau, agal, pousarenque, et d’autres termes relatifs à l’eau et aux fontaines.
Les plans anciens leur ont permis de voir que, même si la ville n’était pas comme aujourd’hui, et que leur école et le temple n’étaient pas encore construits, les fontaines étaient déjà là avec tout le système d’alimentation.
En regardant les documents anciens, ils ont constaté que leur lecture était difficile car l’écriture est parfois illisible, l’orthographe complètement différente de celle qu’ils apprennent à l’école, ce qui rend peu compréhensible les textes exposés et ce malgré les transcriptions que Roland avait rédigées. Certains ont été très étonnés d’apprendre qu’à l’époque on écrivait avec des plumes.
Nous avons été agréablement surpris par l’écoute des enfants, leur curiosité, leurs interrogations légitimes. Ce fut une expérience très positive et nous saluons l’initiative des professeures et leur implication. Nous attendons avec impatience la restitution qui sera faite lors d’une exposition à l’école.
[1] - Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2024 :
https://www.unesco.org/fr/articles/les-crises-de-leau-menacent-la-paix-mondiale-rapport
Petits rappels
Trois numéros (31, 32, et 32bis)
des Cahiers ont été en 2020
consacrés à la soie dans les Cévennes.
télécharger les sommaires
Le sommaire de l'ensemble des articles parus depuis 1996 est disponible
télécharger le sommaire.
Désormais 36 numéros des Cahiers sont disponibles en téléchargement gratuitement.
Et aussi
L'École Militaire Préparatoire
de Saint-Hippolyte-du-Fort
(1886-1934)
un livre d'Odon Abbal
Agenda de Clio
Le numéro 41 (janvier 2025) de notre revue
est paru. Rendez-vous à la librairie
de Saint-Hippolyte !!
Vous pouvez également le commander en nous écrivant :
Sommaire du numéro 41 :
- Avant propos, page 2
- Les pousarenques, page 5
par Régis Thivet
- Un été sec à Saint-Hippolyte (1767), page 29
par Roland Castanet
- Marcellin Pellet (1849-1942), page 41
par Raymond Huard,
- Un trésor à Roucaute page 57
par Guillaume Gras
- Les ados d'août 14, page 70
par Odon Abbal
Les archives communales
de Saint-Hippolyte-du-Fort
Après 118 après-midi de travail, nous avons fini d'inventorier, classer et mettre en boîtes les archives communales modernes (1790 à 1945) de Saint-Hippolyte-du-Fort dont de nombreux documents et registres remontent à la révolution française.
Au total 59 boîtes, 2 portfolios et 42 registres de délibération pourront bientôt, nous l'espérons, être mis en consultation pour les chercheurs et les amoureux de l'histoire locale.
L'inventaire complet de ces archives est disponible au format PDF :
Les amis de Clio, association à but non lucratif fondée en 1995, a pour objet de valoriser et mettre à la portée du plus grand nombre le patrimoine historique et ethnologique de la région de Saint-Hippolyte-du-Fort et de l’ensemble du piémont cévenol en particulier à travers la revue « Les Cahiers du Haut-Vidourle ». .
Derrière la Communauté de Communes du Piémont Cévenol, appellation administrative, existe une région qui va, géographiquement, d'Alès au Vigan, et dévoile un territoire historiquement et ethnologiquement singulier fait de rencontres et d'affrontements, d'aridité et d'ingéniosité, de résistance et d'accueil.
Saint-Hippolyte-du-Fort, avec Durfort-Saint-Martin-de-Sossenac et Sauve, constitue la porte d'entrée à travers laquelle notre association désire s'engager à la découverte des événements, des faits sociaux, des productions artistiques, architecturales et techniques de ces espaces.
Au delà des mythes et des intérêts particuliers ou politiques, le piémont cévenol est un territoire qui a une histoire, avec tout ce que cela comprend d'horreurs, de bonheurs, d'exploitations, de guerres, de luttes, de vie et de réalité, de relations avec le monde. Appréhender son passé, sa sociologie et son ethnologie est un travail toujours difficile et délicat pour lequel la nuance comme l'humilité restent essentielles.
C'est dans cette perspective que l'association « Les amis de Clio » poursuit aujourd'hui son travail d'études locales et de publications biannuelles de sa revue "Les Cahiers du Haut-Vidourle". La revue dont le 40e numéro est paru en juillet dernier propose des articles variés fruits de recherches sur l'histoire de notre région et de ses savoir-faire.